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lundi 5 avril 2010

Pour sortir du chantage de la dette publique


Dans la plupart des pays industrialisés, qui ont été l'épicentre de la crise mondiale déclenchée entre 2007 et 2008, il y existe un triste contraste : alors que la population est confrontée à la détérioration des conditions de vie, les gouvernements et leurs amis à la tête des grandes banques se félicitent du sauvetage du secteur financier et de cette timide reprise économique. En plus des plans de relance de l'économie de plus de mille milliard de dollars, les grandes institutions financières ont reçu une aide gouvernementale sous forme de garanties, y compris des prêts et des apports de capitaux, mais sans que l'état participe à la gestion des entreprises en plus de profiter de leur présence pour une réorientation radicale des décisions prises.

La voie choisie par le gouvernement pour sortir de la crise financière, provoquée par des banquiers privés, a déclenché une dette publique. La formidable croissance de cette dette sera utilisée pendant une longue période par les gouvernements comme un moyen de chantage pour imposer des réductions dans les services sociaux, en la déduisant du revenu des bien moins nantis, montants nécessaires pour le paiement de la dette publique détenue par les marchés financiers. Comment? En abaissant les impôts directement aux personnes à hauts revenus et aux grosses sociétés, tandis que les impôts indirects comme la hausse de la TVA (T.P.S./T.V.Q au Canada). Or, c'est un impôt très injuste, car elle est soutenue principalement par des familles pauvres : si vous appliquez une TVA de 20 % par exemple, une famille pauvre, qui consacre tous ses revenus à la consommation de base, versera l'équivalent d'un impôt sur leur revenu de 20 %; tandis qu'une famille riche, qui économise 90 % en ne consommant que le 10 % de leurs revenus à la consommation de base, acquitte seulement une taxe de 2 %.

De cette façon, les riches y gagnent doublement : ils contribuent moins à l'impôt et avec l'argent économisé, ils achètent des obligations de dette publique, en obtenant ainsi des bénéfices avec les intérêts que l’état paie. À l'inverse, les employés et les retraités sont doublement pénalisés : leurs impôts augmentent alors que les services publics et la protection sociale se dégradent. Le paiement de la dette publique se constitue alors sous une forme mécanique qui va du « bas » vers le « haut ».

Et ce n'est pas tout : à partir de maintenant, les avantages et la distribution de bonus reprennent leur course folle, pendant qu’on demande au peuple de se serrer la ceinture. Pour comble, avec l'argent facile prêté par les banques centrales, des banquiers et d’autres investisseurs ont lancé une nouvelle spéculation qui s’avère être très dangereuse pour le reste de la société, comme on l’a vu avec la dette de la Grèce. Et tout cela, sans prendre en compte le prix des matières premières et de la fluctuation du dollar. Tandis que le G20 refuse de se prononcer sur les bonus et la spéculation; Il y a un silence complet de la part du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Tout le monde a décidé de prolonger la course au profit, sous prétexte que cela finira par stimuler l'emploi.

L'objectif global des puissants est un retour à une forte croissance, même si cette dernière est empreinte d’inégalités et s’avère être très destructrice de l'environnement social. Pour eux, il n'y a aucune remise en question d'un système qui a déjà donné les preuves de son échec. Si on n’agit pas à temps, le démantèlement de l'état et des populations, victimes de la crise, auront à supporter le coût, alors que les responsables bénéficieront d’un pouvoir plus grand que jamais. Jusqu'à présent, les banques et les fonds spéculatifs ont été secourus par des fonds publics, sans obtenir de rendement réel.

Toutefois, le discours devrait être le suivant : « Vous, les prêteurs puissants, avez bénéficié grandement de la dette publique, mais les droits fondamentaux sont gravement menacés et les inégalités se développent fortement. Notre priorité maintenant est de garantir ces droits fondamentaux et vous serez ceux, qui devront payer pour cette situation catastrophique. Nous appliquerons un impôt en conséquence. L'argent n’aura pas à sortir de vos poches, mais le système de crédit disparaîtra. De plus, nous soutenons l'idée de taxer les créanciers les plus importants (banques, compagnies d'assurances, les fonds spéculatifs et les fortunes privées), car cela permettra au gouvernement d'augmenter les dépenses sociales et de créer des emplois socialement utiles et écologiquement durables. Nous soutenons également l’idée de remettre les compteurs de la dette publique financière à zéro; sans que les victimes de cette crise aient à payer un sou, nous veillerons à ce que l'ensemble des efforts tombe sur ceux qui ont causé ou aggravé la crise et qui ont déjà largement bénéficié du système.

Ce serait vraiment un changement de paradigme d'une politique de redistribution des richesses en faveur de ceux qui produisent et non pas ceux qui spéculent avec elle. Cette mesure, si elle était accompagnée de la suppression de la dette extérieure publique des pays en développement et une série de réformes (en particulier, une réforme fiscale de grande ampleur, une réduction radicale du temps de travail sans perte de salaire et les contrats transfert compensatoire du secteur du crédit dans le domaine public à la surveillance publique, etc.) pourraient permettre une véritable solution à la crise, la justice sociale et les intérêts du peuple. Cette revendication, curieusement peu médiatisée, mérite d'être défendue avec passion.

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